CALME ET APAISSEMENT
PASCHIMOTTANASANA
La posture de l’étirement de l’ouest
Paschimottanasana est l’une des plus anciennes postures décrites dans les textes de yoga. Nous l’appelons, la posture de l’étirement de l’ouest, mais elle est aussi connue sous le nom de pince ou de flexion avant. Son étymologie nous fournit des informations complémentaires. En sanskrit, « Paschima » signifie ouest, point cardinal qui symbolise l’arrière, et « Uttana » correspond à un étirement intense. Cela nous amène à considérer cette posture comme un étirement intense non seulement du dos, mais de tout l’arrière du corps. Dans la tradition indienne, la position du soleil est le point de repère principal, c’est l’avant de notre corps que nous présentons à l’astre de chaleur et d’énergie quand nous pratiquons la salutation au soleil. La partie avant de notre corps est associée à l’Est, l’arrière de notre dos, est donc situé à l’Ouest.
Quelle est la symbolique de cette posture de l’étirement de l’ouest ?
L’utilisation d’un terme cardinal n’est pas fortuite. Un des premiers besoins de l’homme a été de se repérer dans l’immensité. L’horizon illusoire le trompait : les astres l’ont guidé.
Les repères corporels, quand ils s’allient à des repères cardinaux, donnent au corps son identité microcosmique. L’arrière du corps nommé « face ouest », se charge alors symboliquement : Lieu du soleil couchant, annonciateur de la nuit à venir, le monde visible perd ses contours reconnaissables, le regard perd sa fonction de voir.
Le soleil couchant engendre l’obscurité, les peurs et les fantasmes qui se lovent et s’enroulent dans notre dos.
D’où les expressions bien connues « je n’aime pas que l’on parle dans mon dos » ou « dès que j’ai le dos tourné » etc… il y a même parfois de la souffrance dans l’expression « j’en ai vraiment plein le dos ».
La posture de l’étirement postérieur est un moyen d’éveiller le dos, cette zone où nos yeux n’ont pas accès. Le dos représente aussi le lieu de notre refoulé, de nos peurs, de nos douleurs. D’où la nécessité de l’amener à la lumière, d’assouplir la cuirasse au fil des années.
Cette posture nous aide à calmer le mental et nous oblige par son exigence, à faire preuve d’humilité et d’intériorité. Car le plus souvent on ne peut descendre que de quelques millimètres dans la flexion avant…
Bonnes vacances, Namasté